Obtenir MaPrimeRénov’ semble aujourd’hui incontournable pour financer des travaux de rénovation énergétique. Pourtant, un nombre croissant de dossiers se voient refusés ou bloqués, malgré la bonne volonté des particuliers.
Mieux vaut s’y préparer : un grand nombre de candidats se heurtent à des pièges évitables, souvent méconnus, qui font capoter leur dossier. Avant d’y aller tête baissée, prenez le temps de consulter l’article d’Ithaque qui regroupe tous les tableaux MPR : ce repère permet de comprendre d’un coup d’œil plafonds, profils et conditions, selon votre cas précis.
1. Travaux inéligibles et devis problématiques
La prime ne couvre pas toutes les rénovations, loin de là : seuls les vrais travaux d’amélioration énergétique ouvrent le droit à une aide. Quelques situations concrètes écartent d’office certains dossiers :
- Un simple remplacement de fenêtres ne donne plus systématiquement accès à MaPrimeRénov’
- Installer un poêle à granulés impose de répondre à des exigences strictes (type label Flamme Verte…)
D’autre part, un devis incomplet ruine les chances d’acceptation : dès lors qu’il manque la performance technique de l’équipement ou le numéro RGE de l’entreprise, ou si la signature intervient avant la demande officielle, le refus devient automatique.
2. Cas particuliers des bailleurs et des copropriétés
Pour les propriétaires bailleurs, il ne suffit pas d’engager des travaux. Quelques conditions incontournables s’appliquent :
- Le bien doit rester loué sur une période minimale (cinq ans au moins)
- Un plafonnement du loyer peut être imposé
- La rénovation doit améliorer la classe énergétique du logement
En copropriété, tout commence par une inscription au registre national, étape souvent négligée. Seuls certains travaux collectifs sont valables, à condition d’avoir l’accord du syndic. Un seul défaut sur ces obligations, et la procédure échoue sans appel.
3. L’accompagnateur Rénov’, passage obligé sur certains dossiers
Depuis 2023, quelques projets ne passent plus sans un accompagnement spécifique. Si votre rénovation vise au moins deux classes DPE en mieux, si vos aides dépassent 10 000 €, ou si vous êtes bailleur ou copropriétaire, l’intervention d’un accompagnateur Rénov’ s’impose. Contourner cette exigence coupe net la route à la subvention.
4. Plafonds dépassés et reste à charge sous-évalué
De nombreux foyers voient leur demande échouer parce que les seuils ne sont pas respectés :
- Le revenu fiscal de référence dépasse la catégorie visée (bleu, jaune, violet…)
- Le devis ne franchit pas le plancher minimum requis
- Le reste à charge, après aides, s’avère trop lourd et compromet le montage financier du projet
Avoir sous les yeux les tableaux MaPrimeRénov’ adaptés à votre situation permet d’ajuster à temps la stratégie et le budget, sans mauvaise surprise.
5. Délais non tenus ou pièces manquantes
Avant de commencer, retenez les étapes à suivre absolument :
- Lancer la demande avant d’engager les travaux
- Transmettre chaque document demandé : carte d’identité, RIB, dernier avis d’imposition, devis en bonne et due forme…
- Donner suite à toute relance administrative sous 15 jours ; au-delà, l’examen du dossier bascule dans l’impasse
Un oubli ou un retard, et c’est la sanction immédiate.
6. Situations à risque : ventes, SCI, résidences secondaires
Parmi les autres causes d’échec :
- Un changement de propriétaire entre la demande et le versement bloque tout, sans recours possible
- Seules les SCI relevant de l’impôt sur le revenu sont éligibles : une SCI à l’IS reste exclue, point final
- Les logements secondaires ou habités moins de 8 mois/an sont systématiquement recalés
Comment tirer son épingle du jeu ?
Pour éviter la fausse note, quelques pratiques font vraiment la différence :
- Faire appel à un accompagnateur Rénov’ agréé ou à un bureau d’étude thermique peut éviter bien des déconvenues
- Vérifier l’éligibilité des travaux avant toute validation
- S’appuyer sur un simulateur d’aides précis
- Planifier chaque étape sereinement, sans précipitation
- Se servir des outils fiables et gratuits disponibles, à commencer par ceux d’Ithaque
MaPrimeRénov’ : le parcours du combattant récompense les assidus
Oui, MaPrimeRénov’ permet de belles économies, à condition de respecter un cadre pointilleux. Dossier béton, documents vérifiés, échéances anticipées : les personnes méthodiques franchissent chaque barrage. Ceux qui foncent sans vérifier restent au seuil, voyant s’envoler l’aide tant espérée.

