Êtes-vous un futur locataire ? Ou vous envisagez de louer votre propriété ? Dans les deux cas, vous devrez faire le calcul des frais de location pour établir votre budget. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Les factures d’eau en font partie ? Nous vous répondons dans cet article.
Plan de l'article
- Que sont les frais de location ?
- Les factures d’eau sont-elles une partie des frais de location ?
- Et en cas de consommation anormale d’eau ?
- Comment justifier le montant des frais auprès du locataire ?
- Comment procéder à la régularisation des frais de location ?
- Assurance loyer impayée pour se protéger contre les risques locatifs
Que sont les frais de location ?
Les frais de location, aussi appelés frais recouvrables, correspondent à des dépenses que le locataire doit rembourser au bailleur. C’est :
A lire en complément : Légalité de la demande de loyer triple : comprendre les règles en location
- les coûts engagés par les services rendus liés à l’utilisation du logement et de l’immeuble ;
- Dépenses d’entretien de routine et de petites réparations aux parties communes du bâtiment et à l’équipement commun ;
- Les taxes correspondant aux services dont bénéficie le locataire, comme la taxe sur l’enlèvement des déchets ménagers ou la taxe de balayage.
Il s’agit donc de dépenses liées à l’utilisation du logement et qui se rapportent à des dépenses qui profitent directement au locataire. Ils sont initialement supportés par le bailleur, qui demande ensuite remboursement du locataire. Les soins ne sont donc que temporaires.
Comment savoir si une dépense est recouvrable ou non ?
Toutes les dépenses, toutes les dépenses relatives à un logement ne sont pas recouvrables par le locateur. Le règlement établit la liste des frais de location. Vous devez vous référer à l’annexe du décret n° 87-713 du 26 août 1987.
A lire également : Quel est le prix d'une tiny house en 2023 ?
Les factures d’eau sont-elles une partie des frais de location ?
Certaines dépenses liées à l’eau sont effectivement recouvrables auprès du locataire. Ceux-ci comprennent les coûts liés à la distribution d’eau chaude et froide pour tous les occupants, mais aussi l’eau nécessaire à l’entretien régulier des espaces communs et des espaces extérieurs. En outre, le bailleur peut également demander le remboursement des produits nécessaires à l’exploitation, à l’entretien et au traitement de l’eau. Les dépenses liées à l’approvisionnement en énergie, quelle que soit leur nature, sont également des coûts recouvrables par le bailleur. De même, les frais d’exploitation des compteurs généraux et individuels sont également attribuable au locataire.
Selon les bâtiments, le comptage de la consommation se fait différemment. S’il y a un compteur individuel dans le logement, le locataire devra écrire au fournisseur pour recevoir les factures directement en son nom. S’il y a des compteurs divisionnaires par appartement, le syndic enverra la facture au propriétaire, qui la paiera ensuite au locataire. Et s’il n’y a qu’un seul compteur général, la consommation d’eau sera répartie dans les charges, en fonction de la taille du boîtier.
Enfin, notez que la location et les relevés généraux et individuels des compteurs seront également à la charge du locataire. D’autre part, le coût d’achat des compteurs sera à la charge du bailleur.
Et en cas de consommation anormale d’eau ?
La consommation anormale est mentionnée lorsqu’il y a un retard significatif par rapport aux habitudes de l’occupant d’une maison. On considère que l’augmentation est anormale car votre consommation dépasse le double de la moyenne volume consommé au cours des 3 dernières années. Cette consommation anormale peut entraîner une fuite d’eau.
Important : si le service de l’eau constate un changement anormal de vos habitudes de consommation d’eau, il est tenu par la loi de vous informer dès que possible. Cela par tous les moyens et au plus tard lors de l’envoi de votre facture d’eau. Sans information du service de l’eau, vous n’avez pas à payer la part de l’excédent de votre facture d’eau.
Dans quels cas le bailleur devrait-il payer ?
L’ article 6 de la loi No 89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports de location dispose que « le bailleur est tenu de fournir au locataire un logement décent ». L’équipement du logement fourni par le propriétaire devra être en bon état de fonctionnement, ce qui concerne donc la plomberie. Ainsi, le propriétaire devra s’assurer que son logement est conforme aux règlements en vigueur avant la signature d’un nouveau contrat de location.
En bref, en cas de fuite d’eau, la prise en charge de la travaux seront supportés par le propriétaire, dans le cas où sa responsabilité est engagée. Par exemple, si le locataire prouve que le problème existait déjà avant d’entrer dans le logement. Il en va de même si la fuite d’eau s’explique par un mauvais entretien du propriétaire.
Dans quels cas le locataire devra-t-il payer ?
Comme pour le locateur, le contrat de location peut engager la responsabilité du locataire dans certains cas. Il devra donc financer les réparations et l’entretien régulier des conduites et des équipements sanitaires du logement. Ainsi, toute fuite résultant de l’usure considérée comme « normale » des tuyaux doit être prise en charge par le locataire. De même, si la source de la fuite d’eau réside dans un mauvais entretien ou la dégradation de l’installation sanitaire par le locataire, c’est à lui de payer les frais de réparation.
Comment justifier le montant des frais auprès du locataire ?
Un relevé des frais doit être envoyé par le bailleur au locataire un mois avant l’ajustement, les factures faisant foi. Les quantités d’eau consommées devront être fournies. Ensuite, pendant les six mois suivant l’envoi de cette déclaration, le bailleur conserve les pièces justificatives à la disposition des locataires. Après avoir reçu le décompte, le locataire dispose alors d’un mois pour contredire les documents fournis par le bailleur à compter de la date de réception des documents.
Comment procéder à la régularisation des frais de location ?
Lorsque les redevances sont réelles, c’est-à-dire en location vide, ou meublées si le bailleur a opté pour de tels frais dans le bail, il est tenu de régulariser ces frais une fois par an.
En effet, après avoir pris note du compte des frais par l’intermédiaire du fiduciaire de copropriété, il est possible que le bailleur trouve soit un déficit, soit un trop-payé. Selon la situation, il peut alors demander une régularisation :
- En cas de trop-payé, le montant à rembourser peut être déduit du loyer du le mois suivant ;
- En cas de défaut de recouvrement, le propriétaire peut demander le paiement au locataire s’il est en mesure de fournir la preuve du calcul.
Sachez que la loi ALUR a introduit une prescription de régularisation des redevances : toute action en vertu du bail est prescrite après 3 ans, que ce soit en faveur ou contre le bailleur. Toutefois, cela ne s’applique qu’aux baux signés après le 27 mars 2014.
Assurance loyer impayée pour se protéger contre les risques locatifs
L’ assurance loyer impayé est un bon moyen de se protéger contre les risques locatifs. En effet, il s’agit d’un contrat signé par le bailleur qui lui assure le paiement du loyer et des frais de location si le locataire n’est plus en mesure de payer. Cette garantie doit être mise en place par le propriétaire. L’assurance loyer impayé présente de nombreux avantages par rapport au garant. En effet, contrairement au garant qu’il sera nécessaire de poursuivre en parallèle du locataire en cas de non payé, cette assurance est automatiquement activé. En outre, il offre également plus de sécurité que le garant, qui, comme le locataire, peut devenir insolvable.
Veuillez noter : avant de souscrire une assurance loyer impayé, vérifiez qu’elle n’est pas déjà incluse dans votre contrat d’assurance habitation et dommages.
4 / 5 ( 33 votes )